Colette Boky, lauréate

Naissance le 4 juin 1935 à Montréal, décès le à 

Biographie

Colette Boky est née pour chanter. Elle a 18 ans quand le chef d’orchestre
Jean Deslauriers la découvre à l’occasion d’un concours d’amateurs.
La voix est belle, la jeune femme séduisante, déjà elle
annonce un vrai tempérament de diva ; le maître ne s’y trompe pas
: il lui conseille d’entreprendre des études vocales. Colette Boky pourrait
se contenter de cette facilité naturelle qui lui permet de se faire entendre
partout où elle se présente, mais elle comprend que le travail
va la conduire vers une grande carrière ; elle est déterminée
et elle aime chanter. Sa splendide voix de soprano fera d’elle une vedette internationale.

Colette Boky s’inscrit à l’École de musique Vincent-d’Indy, puis
au Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec, premières
étapes d’un parcours qui la mènera chez les plus grands maîtres,
lui ouvrira les portes des grandes maisons d’opéra et lui offrira les
rôles les plus brillants. Elle étudie avec sérieux, participe
à des concours, donne des concerts, chante à la télévision
et à la radio ; partout sa vivacité, son charme et son répertoire
varié font des merveilles. Elle devient une des chanteuses lyriques les
plus en demande.

Colette Boky fait ses débuts professionnels en 1961 dans le rôle
de Rosine dans Le Barbier de Séville. En 1962, lauréate du Prix
d’Europe, elle étudie à Paris et s’engage dans une carrière
européenne. En 1967, elle entre au Metropolitan Opera de New York, ce
qui confirme sa stature internationale ; elle y tiendra 25 premiers rôles
et y restera 12 ans. Elle interprète avec bonheur Rossini, Mozart, Poulenc,
Verdi, Schubert, Mahler… et sera la vedette de nombreuses productions télévisées.
Cette amoureuse de la musique – elle aime tous les styles et se dit « maniaque
des comédies musicales » – a prêté sa voix à
plus de 70 rôles sur les scènes les plus prestigieuses des États-Unis,
d’Europe et du Canada.

Colette Boky déplore l’existence de « clans hermétiques
 » et croit qu’il faut « mettre les arts à la portée
de tous » sans vulgarisation excessive. Cette ouverture lui permet de trouver
plaisir à offrir au public tous les chatoiements de sa voix et à
présenter, avec sa fille Diane Boeki, des spectacles dans lesquels s’emmêlent
jazz et classique. Soucieuse de la relève, Colette Boky dirige avec sa
fille une école de chant et de comédie musicale. Elle est également
professeur de chant à l’Université du Québec à Montréal
depuis 20 ans et directrice de l’atelier d’opéra où elle a signé
plusieurs mises en scène.

Information complémentaire

Date de remise du prix :
21 octobre 1986

Membres du jury :
Françoise Faucher (présidente)
Hélène Gagné
Béatrice Picard
André Prévost
Daniel Seillier
Crédit photo :
  • Bernard Vallée
Texte :
  • Janette Biondi